L’univers graphique drôle et ténébreux du street artist Ckeja
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18
Oct
L’univers graphique drôle et ténébreux du street artist Ckeja
18.10.2021
L’univers graphique drôle et ténébreux du street Artist Ckeja
Ckeja : Illustration impertinente et tumultueuse aussi brute que spontanée
Originaire du Cameroun, cet artiste en devenir étudie d’abord au lycée technologique Auguste Renoir des métiers d’art et du design, où il rencontre nombre de graffeurs, lors de son arrivée à Paris. Persévérant dans son approche créative, il choisit pour pseudonyme Ckeja (à prononcer « keuja » comme le verlan du prénom Jacques) et développe un univers graphique hybride au travers d’illustrations influencées par la photographie, le cinéma et la bande-dessinée.
Artiste amateur de la pratique du graffiti, il se lance rapidement à la conquête des murs de la capitale au sein d’un crew afin d’aiguiser sa touche artistique au cœur même des zones urbaines constituées de béton. Il passe également par l’école publique de design ESAAT Roubaix avant de se lancer dans le graphisme en qualité de freelance pour gagner sa vie.
Reconnaissance dans le milieu de l’art contemporain
C’est en 2013 que le street artist va imposer sa patte dans le milieu de l’art contemporain avec son audacieuse technique de dessin spontané qui lie la critique sociale et l’absurde. Pour la réalisation de l’affiche de l’exposition collective Get Freaky à Paris, il imagine un portrait composé de multiples éléments superposés. Une création qui oscille entre illustrations burlesques et réalisme caustique, dans un style qui n’est pas totalement étranger à celui de l’univers ténébreux de l’auteur de bande-dessinée américain Charles Burns. Lui-aussi aime le minimalisme du format noir et blanc, l’horreur de la conformité et le goût pour l’insensé, où les personnages aux traits aussi crus que comiques dépeignent des problématiques sociétales.
Deux ans plus tard, en 2015, la Favela Chic, située dans le quartier parisien central de République, lui propose d’y exposer ses œuvres en solo. L’année suivante, il conçoit à la craie la fresque l’Europe des possibles, sur le mur de la Recyclerie de la gare Ornano dans le 18ème arrondissement de la capitale.
Dans ses dessins, il apprécie représenter le portrait d’icônes culturelles contemporaines, à l’instar des rappeurs Alkapote ou Damso, dont le visage est rempli d’une kyrielle d’éléments qui racontent une « petite » ou« grande » histoire. Les personnages qu’il imagine à travers ses illustrations, aiment brûler la chandelle par les deux bouts. Ils consomment à outrance, s’enivrent candidement, fantasment l’opulence matérielle. Ils deviennent en somme, tel que le décrit lui-même l’artiste, des analogies de la condition humaine.
En 2017, un an avant de faire son entrée dans l’équipe de street artists de l’agence d’événementielle et de team buildings créatifs Street Designers, on le retrouve à nouveau exposé, cette fois-ci au Batofar sur les quais de Seine, pour T’assures Chaussure. Lors de cette manifestation culturelle axée autour du hip-hop et du RnB, Ckeja a choisi de montrer aux spectateurs des croquis de baskets designés par ses soins.
L’artiste ne se cantonne désormais plus seulement aux toiles et aux façades de bâtiments, il s’attache dorénavant à étendre ses compétences sur d’autres supports comme des sneakers. C’est le cas notamment pour Sneakers Generation, actuellement à la galerie Sakura, pour laquelle il a décoré de son style pop sombre, dans des teintes de couleurs pâles, un seul exemplaire de Nike AirJordan 1 Mid triple white taille 42. Il ne s’agit pas d’une paire collector, mais bien d’une seule chaussure métamorphosée en œuvre d’art unique.Dans cette lignée de transformation des objets du quotidien, il s’attaque également, motivé par son goût pour la mode vestimentaire, aux textiles pour la conception de vestes à thème. Mais aussi aux fruits, qui semblent avoir été cueillis sur une planète onirique, pour raconter ses histoires d’un chaos contrôlé mis en scène.
Peu de temps avant le début de la pandémie, en mai 2019, son approche artistique s’exporte dans les régions à l’occasion d’une invitation à présenter ses œuvres, parmi 23 artistes, lors du lancement de l’association Touques en fête dans le département du Calvados.
Certaines de ses créations peuvent aujourd’hui se trouver chez L’Avant Coureur à Aubervilliers, boutique qui s’applique à promouvoir la mode et l’art urbain au sein d’un lieu qui se confond avec une galerie d’art contemporain.
Les ateliers dispensés par Ckeja au sein de Street Designers
Depuis son arrivée en 2013 au cœur de l’équipe d’artistes de la maison de production artistique Street Designers, Ckeja a su séduire divers clients à travers ses prestations ludiques, initiatiques et toujours spectaculaires. Nombre d’entreprises qui ont souhaité découvrir les activités de team building proposées par le leader de l’événementielle créatif en France, ont eu la chance de pouvoir récupérer une de ses œuvre réalisée à cette occasion.
Qu’il s’agisse de live painting face à un public de spectateurs, d’époustouflantes fresques murales visant à représenter les valeurs défendues par une entreprise au sein même de ses locaux, de bars à customisation d’objets lors d’événements, d’initiation au graffiti et au Pop Art, l’artiste Ckeja sait résolument mettre à profit ses incroyables compétences afin d’enseigner et de sensibiliser un public de non-initiés au street-art.
Rédaction @Michel-Angélo Fadida
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